Nom et Prénom(s)AFFAGARD Lionel Louis
NomAFFAGARD
PrénomLionel Louis
Chronologie1943
Statut- RIF
- FFC
- DIR
FTP
Groupes
Réseaux- JEAN MARIE BUCKMASTER
- L'HEURE H
- ROGER BUCKMASTER
UNITÉS FFL
Mouvements
BOA
Zones d'actionLe Havre
Date de naissance17/04/1925
CommuneLe Havre
Département / Pays76
LieuLe Havre - 76
Mort pour la France15/04/1945 à Floha
Parcours dans la résistance
Né le 17 avril 1925 au Havre, fils de Louis Affagard et de Marie Bailly son épouse , Lionel AFFAGARD, employé de commerce domicilié rue Reine Berthe au Havre, était membre du réseau L'Heure H dont il distribuait le journal.
Il appartenait également au réseau Roger Buckmaster qui comporte les noms des résistants de L'Heure H ayant quitté L'Heure H ou ayant été tués avant le 15 mai 1943 (B. Garin).
Lionel AFFAGARD était également membre du réseau Jean Marie Buckmaster selon son dossier CVR.
Ce réseau créé par Henri Frager, exista de 1941 à la Libération et était subordonné au SOE (services secrets britanniques) et sa mission était dévolue aux parachutages. Il s'implanta en Normandie notamment en Seine Inférieure, à partir de 1943. Ses effectifs furent de 3600 agents.
Lionel AFFAGARD fut arrêté au Havre, porteur de tracts anti-allemands et d'une pochette aux couleurs alliées lors d'une manifestation gaulliste des étudiants à l'occasion du 11 novembre 1943 au Havre.
Son nom figurait dans la liste de Havrais désignés par les Allemands pour les travaux forcés en Allemagne, selon un avis du Préfet régional Parmentier du 19 décembre 1943 (La Guerre en veston, archives VBA)
Lionel AFFAGARD fut interné à la Gestapo, rue Hippolyte Fenoux, puis transféré et interné à Rouen et à Compiègne (matricule 31611) avant d'être déporté par le convoi de Compiègne du 27 avril 1944 (dit des Tatoués) au KL Buchenwald (matricules Auschwitz 184937, Buchenwald 52977).
Il est transféré le 24 mai 144 au KL Flossenburg et affecté au kommando Floha situé à à 13 km au nord-est de Chemnitz Les détenus y travaillent dans un atelier de construction de fuselages de Messerschmitt 10.
A Flöha les détenus français jouaient un rôle particulier, car, d’après de nombreux témoignages, ils formaient un groupe national fermé, contrairement, par exemple, aux prisonniers soviétiques.
Parmi eux se trouvaient de nombreux intellectuels, dont l’écrivain surréaliste Robert Desnos, qui récitait ses propres œuvres à ses compagnons de captivité ou organisait des soirées de chants.
Devant l’avance alliée, le kommando est évacué le 14 avril 1945 à 4heures du matin vers Terezin et entame une Marche de la Mort de 26 kilomètres en passant par Augustusburg, Walkirchen, Grossilbers-dorf.
Le lendemain, une, nouvelle marche de 16 Km doit passer par Lauta, Marienberg et la Forêt de Reitzenhain ou Reitzenheim à à Marienberg (Saxe).
Deux jours avant d'atteindre son vingtième anniversaire, Lionel Affagard est exécuté d’une balle dans la tête vers 14heures en Forêt de Reitzenhain, avec 56 autres détenus épuisés et malades, dont 25 malades Français. L'Etretatais Maurice Guillard fut assassiné en même temps que lui.
Lionel fut inhumé par des camarades le 20 mai 1945. Son corps fut transféré sur le site de Gelobtland en 1952.
Lionel AFFAGARD a été homologué RIF, FFC et DIR.
La carte CVR lui fut attribuée en 1956.
Mémoire : La Ville du Havre a rétabli les plaques de l'impasse qui porte son nom, sur proposition de François Tocqueville (2022). Son nom est inscrit sur le Monument Résistance et déportation au Havr et sur le monument commémoratif de l’église, à Étretat. Une place d’Étretat porte son nom.
Variante d'état-civil relevée dans les sources : né le 19/04/1925.
Rédacteur : F. Roumeguère
Documents annexés : Col. Arolsen archives (010105030s-1735205) - Extrait de la guerre en veston, archives Vagabond Bien Aimé (D. Fouache) - Photographies des plaques de l'impasse Lionel Affagard (François Tocqueville)