Nom et Prénom(s)DUPONT Michel Paul François

NomDUPONT

PrénomMichel Paul François

Chronologie1942

Statut
  • FFI

FTP

Groupes
  • U55

Réseaux

UNITÉS FFL

Mouvements

BOA

Zones d'actionLe Havre

Date de naissance12/12/1924

CommuneLe Havre

Département / Pays76

LieuLe Havre - 76

Mort pour la France10/09/1944 dans les combats de la Libération à Montivilliers

Parcours dans la résistance

Michel Paul François DUPONT est né le 12 décembre 1924 au Havre, aux Docks. Il est scolarisé de 1933 à 1937 (5ème) au Lycée de Garçons (François 1er) et domicilié à Montivilliers.

A 17 ans, il est dénoncé comme « s'étant emparé de plusieurs objet appartenant à l'Armée allemande » (il s'agissait de bouchons de réservoirs), il est condamné le 13 mars 1942 par jugement du Gricht des Feldkommandantur 517 (tribunal allemand de Rouen) à deux mois de prison et incarcéré à la prison du Havre du 23 avril au 23 juin 1942. Un jour, à Paris, il manifeste trop ouvertement son antipathie à l'égard des miliciens qui le prennent un jour entier comme otage.

Le 11 novembre 1943, malgré la défense formelle qui en a été faite par la Kommandantur, il dépose seul une gerbe de fleurs au pied du monument aux morts de la Grande Guerre, et est arrêté par la Police. Il distribue des journaux clandestins et rend service aux réfractaires du Service du Travail Obligatoire, puis devient lui aussi réfractaire.

Le 4 juin 1944, il s'engage dans le secteur de Montivilliers des FFI, sous les ordres du lieutenant Claude de Beaumont (Groupe U55) , commandant la place de Montivilliers à la libération.

Lors de l'avance alliée et des opérations d'investissement du camp retranché du Havre. Le soir du 1er septembre, au moment de partir avec son frère Olivier rejoindre les FFI, il dit à sa mère : « Je ne vous appartiens plus, j'appartiens à la France » (parole citée sur son image mortuaire).

Chaque jour, il mène à bien les missions qui lui sont confiées, armé de grenades. Il participe à des actions directes contre l'ennemi du 4 juin au 9 septembre 1944 comme brancardier et homme de mains dans la section hôpital commandée par le lieutenant-médecin Kerbastard. « Je n’ai pas peur, j’ai fait le sacrifice de ma vie » : une de ses dernières paroles en allant ramasser les blessés et les morts sous les obus.

Vers le 9 septembre 1944, il va au devant de l’armée anglaise à Criquetot-L’Esneval. Il rejoint les éléments d'une batterie légère du Gloucester Regiment qui approchent du Havre, et les accompagne à Montivilliers perché sur un char, en compagnie de Bernard Guillemette, son cousin âgé de 17 ans, venu de Goderville. Le dimanche 10 septembre dans la matinée, il est avec son frère Olivier, place de la mairie de Montivilliers. Soudain, une jeep américaine surgit, portant un colonel qui demande à Olivier de l’accompagner pour une opération de renseignement. Michel reste seul.

Le lendemain, Olivier le cherche avec M. Depoix et JP. Pollet. Il rencontre un gendarme qui lui dit d’aller voir un corps derrière le talus derrière chez ses parents. Il découvre alors son frère tué par un obus de mortier. Il porte une paire de jumelle de l'artillerie anglaise. L'obus a été tiré par une section allemande qui fait face, située sur la côte des Lombards. A 17 heures, la veille, il était passé chez ses parents.

Olivier prévient ses parents et fait chercher un brancard. En fin d’après-midi, le corps est descendu au Dépositoire situé dans le bâtiment de l’abbaye avec une fontaine en pignon (ancien lycée).

Inhumé le 14 septembre 1944, après un office célébré dans l'église de Montivilliers par le chanoine Héquet, curé-doyen, au cimetière du Brisgaret à Montivilliers (La Normandie Libre du même jour, Hommage à un héros).

Michel DUPONT a été homologué FFI.

Il était le frère de Jean-François Dupont-Danican (FNFL) , Patrice Dupont (FFL) et  Olivier Dupont (FFI).

Distinctions : Mort pour la France (lettre du ministre des Anciens Combattants et Victimes de Guerre du 21 avril 1947) - Croix de guerre 1939-45 avec étoile de bronze à titre posthume le 25 avril 1947 avec la citation à l'ordre de la brigade : « Résistant admirable de courage, d'énergie et d'entrain, qui, après avoir participé à la lutte clandestine sous l'occupation ennemie, s'est fait remarquer par son cran lors des combats de la libération. A trouvé une mort glorieuse au service de la Patrie » - Diplôme de la médaille d'or décernée par l'Académie du Dévouement National, Société d'encouragement au Bien du Nord de la France, à titre posthume (1945).

Mémoire : son nom figure sur le monument aux morts du Lycée François 1er, sur le Monument aux morts de Montivilliers - sur deux plaques posées à l'entrée du cimetière et à celle de l'église de Montivilliers. Il figure aussi sur le monument aux morts de Saint-Jean de Béthune à Versailles. Une pierre de granit gravée marque l’emplacement de sa mort (devant la maison d'Olivier, sous un if). Inscription gravée : [Croix scoute] / HIC CECIDIT MICHAEL / PAULUS FRANCISCUS DUPONT / 10 SEPT MDCCCCXLIV La municipalité de Montivilliers a proposé à ses parents, qui refusèrent, de changer le nom du chemin de Buglise en celui de « rue Michel Dupont ».

(Source et crédit photos : Jean -Hugues Caillard)

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Mise à jour09/07/2021

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